La révolutionnaire HONDA CB750 FOUR

1969, une année folle pour Honda qui révolutionna le monde de la moto avec sa célèbre CB 750 FOUR. Même si aujourd’hui les motos 4 cylindres ne sont plus si exceptionnelles que ça, à l’époque c’était un bond en avant énorme qui a beaucoup fait parler de la marque. Remontons un peu le temps pour mieux comprendre l’histoire de cette fabuleuse machine.

Une CB 750 FOUR, entièrement d’origine

Nous sommes en 1968, Honda est sur le point de devenir le plus grand fabricant de moto au monde. La marque s’est construit une solide réputation en Europe et aux États-Unis en remportant plusieurs championnats du monde. Grace à des machines équipée de moteurs bicylindres innovants qui grimpent au-delà des 11 000/tr min en hurlant comme un enfant en colère.

Après avoir remporté le titre mondial en 1967 dans la catégorie 500 cm3 avec une moto à quatre cylindres, Honda se retire de la course. Deux ans plus tard, ils lancent le roadster CB750 à quatre cylindres, dont le moteur est directement dérivé de la compétition. Et le tout à un prix abordable, ce qui en terme d’équivalent aujourd’hui, serait comme lancer une Kawasaki H2R au prix d’une Suzuki Bandit.

Dans le monde la moto en 1969, personne ne comprend réellement ce qui est en train de se passer, tellement la CB 750 FOUR est éloignée de ce que les autres fabricants de motos proposent. En effet cette moto possède deux cylindres de plus que toutes les autres motos, et surtout 50% de puissance en plus que ses concurrentes. Et ce n’est pas tout, elle démarre aussi très facilement et freine correctement ce qui est une sacrée innovation à l’époque. Sans oublier la fiabilité de la CB 750 FOUR, bien supérieure à ses équivalentes anglaises et autres. Et tout ça pour le prix d’une Triumph bicylindre, c’était fou.

Les innovations ne s’arrêtent pas là, par exemple au niveau moteur, là où d’autres motos avaient des tiges de poussée pour actionner les soupapes, Honda avait une distribution à chaîne bien plus performante. Là où d’autres motos utilisaient des freins à tambours lourds et peu efficaces qui nécessitaient pas mal d’entretien, Honda avait des freins à disques fiables et performants.

La CB750 démarrait à chaque fois au quart de tour et tournait comme une horloge avec un magnifique ralentit. Elle ne vibrait pas, ne tombait pas en panne, et tenait bien le bitume dans les courbes, une fois que vous aviez changé les pneus d’origine qui n’étaient pas très bon..

Le moteur de la CB 750 Four, ici une K1 de 1971 © Khaosaming

Enfin vous l’aurez compris c’était la reine des motos de l’époque pour ses performances et sa technologie. Et surtout pour le son qu’elle faisait grâce à ses 4 cylindres, jamais entendu avant elle, qui ne laissait personne indifférent.

La concurrence de Kawasaki

Tous les ingrédients étaient réunis pour que la CB750 FOUR devienne un véritable classique mais malheureusement ce n’est jamais vraiment arrivé. Pour deux raisons, premièrement, le rythme d’innovations chez les fabricants de motos s’est beaucoup accéléré ces années-là avec Kawasaki qui lance son trois cylindres deux temps, la H1-500 peu de temps après la CB 750 FOUR. Bien que légèrement inférieure en terme de perfs, la H1-500 était beaucoup moins chère, plus légère, presque aussi rapide que la Honda et encore plus belle disaient certains amateurs de la marque.

Ainsi, on estime qu’entre 1969 et 1978, Honda aurait vendu près d’un demi-million de CB750 FOUR. Beaucoup d’entre elles se sont retrouvés dans le sud des États-Unis, bien à l’abri dans un climat chaud et sec. Et parce qu’elles étaient bien conçues, une bonne partie d’entre elles ont survécu et sont toujours là aujourd’hui.

Ce qui n’a pas rendu le modèle si rare que ça, et ne l’a pas élevé au rang de collector, d’où les faibles valeurs du marché classique à l’époque pour la CB 750 FOUR. Mais aujourd’hui la tendance a évolué et cette machine est devenue une véritable icône de la moto ancienne.

En tout cas chez Café Racer France, on adore la CB750 FOUR, cette moto a changé son époque, c’est un véritable classique qui mérite sa place au panthéon. N’hésitez pas à nous envoyer des photos si vous en avez une, on les publiera avec plaisir. Sur ce, bonne route !

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